Depuis l’apparition du Bitcoin en 2009, une guerre sans merci est livrée entre les banques et les cryptomonnaies. Pour rappel, suite aux désastres causé par les banques durant la crise des subprimes, en 2007-2008, le grand public pris conscience du contrôle déraisonnable qu’avaient les institutions financières sur l’économie mondiale. C’est dans l’optique de redonner aux gens un réel pouvoir sur leur finance, que le Bitcoin fut créé.
Fonctionnant sur un système décentralisée, c’est-à-dire un système qui n’est contrôlé par aucune entité centrale, il offre un niveau d’anonymat et d’accessibilité financière, supérieur aux options classiques proposées par les banques. Ceci grâce à la technologie qui lui est sous-jacente, que l’on appelle la Blockchain.
Le Bitcoin se présente donc comme une solution efficace, pour les personnes ne voulant plus dépendre des banques, pour gérer leur argent. La remise en question de l’existence des établissements bancaires, explique donc pourquoi, le Bitcoin et toutes les autres cryptomonnaies, sont en guerre avec les banques. Mais vous allez découvrir dans cet article que cela tend à changer.
Les banques traditionnels
Un rejet catégorique
Selon une étude réalisé en 2020 par l’association CryptoFR, les banques françaises portent un regard malveillant vis-à-vis des cryptomonnaies. En effet, les résultats de cette étude nous montrent que le Crédit Agricole, la Banque Postale, la Caisse d’Épargne, BNP Paribas, CIC et LCL, sont les plus à même d’interdire à leurs clients d’acheter des cryptomonnaies.
Des virements refusés
En effet, lorsqu’un de leurs clients souhaite réaliser un dépôt sur une plateforme spécialisé, pour justement investir dans des cryptomonnaies, les paiements bancaire vers ce genre de plateforme sont refusés. Étant jugées comme des transactions à risque, les banques enregistrent les plateformes de cryptomonnaies et bloquent les IBAN des clients pour qu’ils ne puissent pas investir.
Dans un article des Échos publié en mai 2019, Arthur Chauvet, un des clients de Crédit Agricole, voulant faire un dépôt sur la plateforme Kraken pour acheter des cryptos, témoigne : « Il est difficilement acceptable à ce jour de ne pas pouvoir utiliser son argent durement gagné comme on le souhaite ». Suite à cet événement, Arthur finira par partir de Crédit Agricole, pour aller dans une néo-banque. Il y effectuera alors un nouveau virement auprès Kraken, sans rencontrer un quelconque problème.
Des risques oui, mais pas que
Bien que dans certains établissements, il est possible de signer une décharge de responsabilité, pour effectuer des virements vers des plateformes de cryptomonnaies, les banques traditionnels font tout leur possible pour dissuader leur client d’en acheter.
Il est vrai que l’investissement en cryptomonnaie à sa part de risque. Prévenir des dangers auxquels, on peut être confronté est une bonne chose. Surtout lorsqu’on n’y connaît rien et qu’on débute dans ce secteur. Comme dans tout investissement, il y a des risques, mais aussi des opportunités de gains à long terme. Chose que ne mentionne jamais les banques.
Une fausse bienveillance ?
Le fait de ne montrer que les dangers et les risques liés aux cryptomonnaies, semble être une façon de jouer sur la peur des clients, pour les dissuader d’investir. De ce fait, peut-on encore parlé de conseil ? Ou serait-ce plutôt de la manipulation ?
Quoi qu’il en soit, tout comme Arthur Chauvet, si vous êtes dans une banque traditionnel (disons Crédit Agricole) et que vous essayez de faire un dépôt sur Binance, par exemple. Vous recevrez un message de votre banque, vous disant qu’elle cherche à je cite :
“Préserver les intérêts de ses clients et les protéger des conséquences financières et patrimoniales pouvant résulter de ces investissements”. Tout en précisant au passage que l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) avertie, elle aussi, sur “les risques associés sur ces actifs spéculatifs”.
Pour finir, si comme Arthur, vous souhaitez avoir une gestion plus flexible de votre “argent durement gagné”, afin d’investir dans les cryptomonnaies. Vous allez découvrir à la suite de cet article, que passer par une néo-banque, semble être la meilleure solution.
Les néo-banques
Un accueil à bras ouverts
Les établissements bancaires les plus ouverts aux cryptomonnaies sont aucun doute les néo-banques. Beaucoup plus flexible que les banques traditionnelles, le premier réflexe d’une personne se voyant refuser un virement à destination d’une plateforme de cryptomonnaies, était de se tourner vers les néo-banques. Étant des banques dites, “crypto friendly”, ces dernières n’avaient aucun intérêts de bloquer les transactions de leurs clients voulant investir.
Plus facile, mais toujours aussi long
Même si le processus d’achat de cryptomonnaies est facilité grâce aux néo-banques, celui-ci reste quand même long et fastidieux. Notamment en raison différents intermédiaires qu’il y a entre vous et le marché des cryptomonnaies.
C’est-à-dire votre banque (disons Revolut) et la plateforme sur laquelle vous allez acheter vos cryptos (disons Binance). Le fait qu’il y ait deux entités à part entière, qui ont chacune leurs règles et leurs fonctionnalités, rend donc le processus d’achat, mais aussi de revente de cryptomonnaies, beaucoup plus contraignant.
Une solution deux en un
Conscient de l’intérêt grandissant qu’elles suscitent auprès du grand public (frais bancaire quasi inexistant, libre gestion de ses fonds, offres plus avantageuses que les banques classiques), mais aussi du potentiel de croissance des cryptomonnaies. Les néo-banques ont décidé de mettre en place une fonctionnalité encore jamais vu dans le secteur bancaire. Celle de pouvoir acheter, vendre et stoker des cryptomonnaies, directement depuis une banque. Résolvant ainsi le problème énoncé plus haut.
Revolut et N26
La première néo-banque à avoir introduit cette fonctionnalité, est Revolut. Dès 2017, elle offrait ainsi à ses clients, la possibilité d’acheter, de vendre et de stocker des cryptomonnaies, directement depuis son application.
Très impliqué dans le secteur de la crypto, Revolut a annoncé vouloir créer un jour son propre token. Elle a aussi pour projet de créer un portefeuille, qui permet à ses clients de posséder eux-mêmes leur clé privée. Chose encore impossible sur les plateformes de cryptomonnaies que l’on connaît (Binance, Coinbase, Crypto.com, etc).
La néo-banque N26 permet également à ses clients d’investir dans les cryptomonnaies. Elle a d’ailleurs récemment annoncé qu’elle allait lancer un service de trading de cryptomonnaies. Après avoir levé 90 millions dollars en janvier 2022, pour développer son offre en matière de finance décentralisé (DeFi), N26 compte aussi s’adapter à l’avènement des cryptomonnaies et de la blockchain.