Virgil Griffith, développeur Ethereum, a été inculpé par un grand jury pour conspiration en vue de violer la loi sur les pouvoirs économiques en cas d’urgence internationale (IEEPA) après avoir pris la parole lors d’une conférence sur les cryptomonnaies organisée par le gouvernement nord-coréen en avril dernier. Griffith a été initialement arrêté le jour de Thanksgiving à l’aéroport international de Los Angeles, après que l’agent spécial du FBI Brandon M. Cavanaugh a allégué que le dev d’Ethereum avait enfreint l’IEEPA en se rendant en Corée du Nord sans autorisation et en fournissant des connaissances sur la façon dont le pays peut utiliser la technologie blockchain pour blanchir de l’argent et échapper aux sanctions. L’affaire a ensuite été portée devant un tribunal du district sud de New York, qui a appris que Griffith avait demandé et s’était vu refuser l’autorisation de se rendre en Corée du Nord.
« Bien qu’il ait reçu des avertissements de ne pas y aller, Griffith se serait rendu dans l’un des principaux adversaires des États-Unis, la Corée du Nord, où il a enseigné à son public comment utiliser la technologie blockchain pour échapper aux sanctions », a déclaré John Demers, procureur général adjoint pour la sécurité nationale, lors d’une audience du tribunal en novembre. Le tribunal a également entendu que Griffith a tenté d’échapper aux exigences légales américaines au cours de ses actions. Griffith a été employé par la Fondation Ethereum depuis 2016 en tant que chercheur scientifique, son travail se concentrant particulièrement sur la question de savoir si Etherteum est conforme à la charia. Sa décision de se rendre en Corée du Nord a été défendue par le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, qui a déclaré qu’il s’agissait d’une démarche « admirable » et qu’il ne pensait pas que Griffith avait fourni au régime autoritaire « une sorte d’aide réelle pour faire quelque chose de mal. »
