La Serbie envisage sérieusement d’adhérer aux BRICS, le mouvement gagnant en popularité auprès de la population et des dirigeants. Ce virage stratégique vient compléter la voie européenne traditionnelle, et pourrait se jouer par référendum dans les prochaines années.
Une alternative crédible à l’UE
- Les partis au pouvoir estiment que les BRICS représentent désormais une option tangible, offrant un choix entre alliance avec l’Occident ou nouvelle coopération globale.
- Cette orientation répond aussi à une fatigue vis-à-vis des conditions d’adhésion à l’UE, perçues comme excessives et contraignantes.
Une dynamique parlementaire naissante
- Un groupe informel dédié à la coopération avec les BRICS vient d’être créé au sein du Parlement, avec des acteurs transpartisans.
- Ces développements traduisent une volonté d’ouvrir au débat public des solutions alternatives à la seule perspective européenne.
Opportunités et menaces pour la Serbie
Opportunités :
- Diversification économique : L’adhésion aux BRICS pourrait accroître l’accès aux marchés de la Russie, de la Chine, de l’Inde et d’autres nations émergentes.
- Souveraineté politique : En s’appuyant sur un bloc moins prescriptif que l’UE, la Serbie espère préserver une marge de manœuvre diplomatique et commerciale.
Menaces :
- Isolement par l’Occident : Une rupture symbolique avec la perspective européenne pourrait provoquer des tensions avec l’UE et ses alliés.
- Blocage institutionnel : Les BRICS n’ont pas encore stabilisé leur processus d’élargissement, ce qui rend incertaine une adhésion rapide et formelle.
Conclusion
La Serbie explore une nouvelle trajectoire : rejoindre les BRICS comme alternative ou complément à l’Europe. Cette stratégie implique un choix de société qui pourrait être soumis à référendum. Si elle ouvre des perspectives économiques et diplomatiques intéressantes, elle comporte aussi des risques de rupture stratégique majeure.