En vue de la demande croissante en matière d’intelligence artificielle et de son impact sur l’énergie, Microsoft a pris une grande décision. Elle a décidé de former une équipe spécialisée dans les technologies nucléaires. Cette initiative vise à imaginer des solutions novatrices permettant de réduire l’empreinte carbone des centres de données propulsant les modèles d’IA.
La recherche d’un responsable expérimenté dans le domaine nucléaire
D’après une annonce repérée par The Verge, Microsoft est à la recherche d’un directeur de programme principal qui dirigera cette nouvelle équipe. Le candidat idéal devrait avoir au moins six ans d’expérience dans l’industrie nucléaire, l’ingénierie ou le secteur de l’énergie.
Satya Nadella, président et PDG de Microsoft, a déclaré dans la description du poste que « la prochaine grande vague informatique est en train de naître. Le Cloud Microsoft transformera les modèles d’IA les plus avancés en une nouvelle plateforme informatique. » L’annonce est actuellement fermée aux candidatures.
Les principales voies d’amélioration dans la consommation d’énergie des modèles d’IA
Il existe plusieurs façons de réduire la consommation d’énergie des modèles d’IA :
- le développement d’algorithmes et de matériel plus efficaces, qui permettraient de traiter davantage de données avec une consommation énergétique réduite ;
- la recherche de sources d’énergie renouvelable pour alimenter les centres de données, comme l’énergie nucléaire, l’énergie solaire ou éolienne.
L’un des principaux avantages de l’énergie nucléaire est qu’elle ne produit pas d’émissions de carbone ni de gaz à effet de serre. Toutefois, des chercheurs de l’Université Stanford soutiennent que l’énergie nucléaire n’est pas la solution idéale aux problèmes environnementaux. En effet, son empreinte carbone est conséquente, sans parler du temps nécessaire entre la planification et l’exploitation.
Le potentiel de l’énergie nucléaire pour le développement de l’IA
Pour autant, il semble que Microsoft soit convaincue que l’énergie nucléaire peut contribuer significativement à améliorer l’efficacité énergétique des modèles d’IA. En formant une équipe dédiée à cette question, l’entreprise fait preuve d’une volonté claire de poursuivre la recherche dans ce domaine. Avec la nécessité croissante de minimiser les impacts environnementaux, cette décision pourrait encourager d’autres acteurs de l’industrie technologique.
Les défis à relever pour une intégration réussie du nucléaire
Si Microsoft souhaite réussir son pari, l’entreprise devra surmonter les objections soulevées par les chercheurs concernant l’énergie nucléaire. Elle devra répondre à d’autres enjeux tels que :
- la gestion et le stockage des déchets radioactifs, souvent considérés comme la principale préoccupation lorsqu’il s’agit d’utiliser l’énergie nucléaire ;
- la collaboration avec les autorités régulatrices nationales et internationales, qui devra accorder les licences et autorisations nécessaires pour exploiter de nouvelles installations nucléaires ou moderniser celles déjà existantes.
Microsoft n’est pas la seule entreprise travaillant sur l’intégration de technologies nucléaires pour soutenir l’IA. D’autres géants technologiques, tels qu’IBM, ont précédemment exprimé leur intérêt dans cette approche.
Conclusion
Au final, c’est un défi complexe et multidimensionnel que doivent relever ces entreprises. Elles doivent concilier innovation, croissance économique et responsabilité environnementale. Néanmoins, ce développement montre bien que la question du choix des énergies utilisées pour soutenir la révolution numérique est désormais incontournable.
