La Chine est largement en tête de la “course mondiale” aux monnaies numériques des banques centrales (CBDC). Le gouvernement de Xi Jinping a commencé à tester son yuan numérique il y a plusieurs mois et, ces derniers jours, il a été annoncé qu’il existait déjà plus de 140 millions de comptes numériques et 10 millions de comptes d’entreprise pour négocier ce nouvel actif.
Mu Changchun, directeur de l’Institut de la monnaie numérique de la Banque populaire de Chine (PBoC), a évoqué le succès de l’e-CNY lors de la Hong Kong Fintech Week et a rappelé que l’objectif du projet est de remplacer l’argent liquide dans le commerce de détail. Si des pays comme les Bahamas, la Jamaïque ou le Nigeria fonctionnent déjà avec des monnaies numériques souveraines, la Chine est la seule puissance à le faire.
Le yuan numérique a déjà été mis à l’épreuve. Dans certaines régions, les gens peuvent déjà utiliser le yuan numérique pour payer les services publics, les transports et les transactions commerciales. Jusqu’à présent, un total de 62 milliards de yuans, soit environ 9,7 milliards de dollars, a été enregistré.
Selon Changchun, le yuan numérique peut être utilisé avec différents types de portefeuilles numériques : un simple et un plus “premium”. La version de base a une limite de transaction de 50 000 yuans par an (environ 7,8 mille dollars) et peut être activée directement depuis un smartphone. L’autre, en revanche, n’a pas de limite de transaction, mais doit être activée en personne dans les bureaux du gouvernement.
Le gouvernement chinois a mis tous ses efforts dans son nouveau projet, puisque la PBoC sera l’organisme chargé de contrôler et de suivre tous les mouvements du yuan numérique. En fait, plusieurs personnes de l’écosystème de la crypto ont suggéré que la récente interdiction de crypto du géant asiatique était une stratégie visant à “ouvrir la voie” à son nouvel actif numérique.
