Le boom du bitcoin : les mineurs clandestins menacent l’approvisionnement en électricité

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Des prix de l’électricité extrêmement bas et la proximité géographique avec la Chine ont fait du Kazakhstan le numéro deux mondial du minage de crypto-monnaies en l’espace de trois mois. Cela pose de plus en plus de problèmes à ce pays de 19 millions d’habitants.

Le minage de bitcoins pèse nettement sur le réseau kazakh

En effet, le gouvernement kazakh remarque que la consommation d’énergie dans le pays a augmenté de manière fulgurante. Celle-ci ne peut plus être couverte depuis longtemps par les centrales à charbon vieillissantes du pays. Afin de ne pas laisser s’envoler les importations d’énergie de l’extérieur, les premières mesures de rationnement ont été prises dans le pays.

Le ministère de l’énergie du pays estime qu’il est urgent d’agir et veut s’occuper au plus vite du problème des mineurs. En effet, selon les chiffres officiels, les crypto-miners consomment jusqu’à 1,2 gigawatt d’électricité, soit environ huit pour cent de la puissance électrique totale.

Les mineurs noirs sont nettement plus gourmands en énergie

Le problème serait encore aggravé par le fait que les mineurs non enregistrés, dits « noirs », consommeraient environ deux fois plus d’électricité que ceux qui ont officiellement déclaré leur entreprise de cryptographie.

Dans un premier temps, le ministre de l’énergie Murat Zhurebekov veut édicter une ordonnance qui doit d’une part contraindre les crypto-miners à enregistrer leur entreprise en bonne et due forme. D’autre part, elle doit constituer la base juridique permettant de couper l’électricité aux mineurs non enregistrés. Ce règlement doit être mis en œuvre avant la fin de l’année, promet Zhurebekow : « Car cette question ne peut plus être repoussée ».

La déconnexion des mineurs non enregistrés pose problème

La plus grande difficulté dans l’arrêt des mineurs non enregistrés réside dans le fait qu’il faut d’abord les repérer. Les informations recueillies jusqu’à présent montrent qu’ils opèrent souvent depuis des caves et des bâtiments d’usine abandonnés. Le Kazakhstan veut rechercher des signatures thermiques par reconnaissance aérienne.

Les mineurs qui se font enregistrer doivent pouvoir continuer à opérer dans le pays, mais ils seront en outre soumis à une sorte de taxe énergétique qui sera prélevée à partir du début de l’année 2022 à hauteur de 0,0023 dollar US par kilowattheure.

C’est pourquoi le Kazakhstan n’interdit pas simplement le minage

Bien entendu, le Kazakhstan aurait également une alternative nettement plus simple. Comme le montrent les données de GlobalPetrolPrices, le kilowattheure moyen au Kazakhstan ne coûte que 0,054 dollar, alors que la moyenne dans le reste du monde est de 0,124 dollar – l’Allemagne étant en tête des prix avec 0,371.

Une augmentation des prix devrait donc dissuader les mineurs kazakhs. Mais cela ne serait pas non plus dans l’intérêt du gouvernement. L’Association nationale des centres de données et de la chaîne de blocs (NABDC) du Kazakhstan a récemment estimé que le minage de cryptomonnaies pourrait générer 1,5 milliard de dollars de revenus au cours des cinq prochaines années. Il semble donc tout à fait judicieux de faire preuve de tact dans les relations avec les mineurs de cryptographie.

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