Malgré une opposition initiale du gouverneur, les législateurs des Îles Mariannes du Nord ravivent l’ambition de faire de l’île de Tinian un centre d’innovation autour des stablecoins. En défiant un veto gouvernemental, le Sénat insulaire affirme sa volonté de créer une économie numérique autonome.
Une volonté politique affirmée
- Rejet du veto et affirmation du Sénat local : En revenant sur la décision du gouverneur de bloquer le projet de loi, les sénateurs des Îles Mariannes du Nord montrent une détermination forte à positionner Tinian comme un acteur régional des actifs numériques. Ce retournement souligne un désaccord profond sur la stratégie économique à adopter pour l’avenir de l’archipel.
- Une vision de diversification économique : Le projet ne se limite pas à un simple jeton numérique. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire la dépendance touristique de l’île et à attirer des investissements étrangers. Tinian entend ainsi s’ouvrir aux opportunités de la blockchain pour moderniser son économie.
Des ambitions numériques localisées
- Ancrage dans les spécificités insulaires : Le projet de stablecoin serait conçu pour circuler dans un cadre légal strictement local, ciblant les échanges économiques internes, les paiements de services et l’administration publique. Ce modèle, centré sur un territoire restreint, permettrait un meilleur contrôle et une expérimentation à petite échelle.
- Création d’un précédent pour d’autres territoires : Si le projet réussit, il pourrait servir de modèle à d’autres juridictions insulaires ou autonomes cherchant à exploiter les cryptoactifs sans se heurter aux obstacles réglementaires fédéraux ou internationaux.
Opportunités et menaces
Opportunités :
- Positionnement stratégique de Tinian dans l’innovation blockchain
- Renforcement de l’indépendance économique locale
Menaces :
- Risques de surveillance et de blocage par les autorités fédérales américaines
- Volatilité de l’environnement juridique lié aux stablecoins
Conclusion
Le retour du projet de stablecoin à Tinian illustre une lutte entre gouvernance locale et pressions fédérales. En poursuivant sa propre voie numérique, l’île tente un pari audacieux : devenir une référence régionale de la finance décentralisée tout en affirmant son autonomie politique.