Dans le monde des blockchains, il existe un trilemme entre la scalabilité, la décentralisation et la sécurité du réseau. Chaque blockchain de niveau 1 essaient d’ajouter son petit grain de sel pour réussir à résoudre ce problème et devenir la blockchain de référence dans le monde du web 3. Massa se présente comme la blockchain la plus décentralisée de toutes. Nous allons voir dans cet article quelle technologie qu’elle utilise pour prétendre à cette position
L’histoire derrière la Massa blockchain
Lancé en 2021 et actuellement en phase de testnet, le projet derrière Massa remonte cependant à bien plus loin. En 2017 déjà, le projet de recherche est lancé par trois chercheurs français. Amis de longue date, Sébastien Forestier, Damir Vodénicarevic et Adrien Laversanne-Finot ont voulu se lancer dans un projet fou : Créer la blockchain la plus décentralisée de l’écosystème crypto !
Le background des trois chercheurs
Sébastien, le PDG, a obtenu un doctorat dans le domaine de l’intelligence artificielle et a effectué des recherches sur la robotique dans les équipes de L’Inria après un passage par l’ENS.
Damir est chargé de développement et de la technologie dans l’équipe, il possède un doctorat en physique théorique. Il a par ailleurs obtenu une médaille d’or en 2013 lors du concours IGEM pour une recherche scientifique utilisant des bactéries génétiquement modifiées.
Quant à Adrien, il est lui chargé de la stratégie de l’entreprise.
Ces trois entrepreneurs ont dans un premier temps réussi une levée de fonds de 5 millions d’euros lors d’une vente privée. À noter que cette vente privée a été ultra-décentralisé, puisqu’elle a impliqué plus de 100 personnes différentes. Ce qui a permis d’éviter un monopole.
L’équipe est actuellement composée de 15 employés, sans compter leur programme d’ambassadeur Massa (Masstronauts et Mascots), qui devrait permettre d’étendre leur pouvoir d’influence dans le monde des cryptos. De plus, la facilité à faire tourner un nœud, par n’importe quelle personne, permet de rendre la blockchain accessible à tous.
La technologie derrière la blockchain Massa labs
Lancée en 2021 et pour le moment dans sa phase de testnet. La blockchain Massa est une nouvelle blockchain de layer 1 qui a pour objectif de permettre à tous de faire tourner un nœud, avec un minimum de matériel.
La première innovation de la blockchain Massa, sont ses smarts contracts autonomes. Ces derniers vivent librement sur la blockchain massa et peuvent s’autoactiver, avec un flux autonome pour les utiliser. Ils ont la capacité, de se nourrir des données de la blockchain, mais aussi de demander des informations à des sources externes sans avoir besoin d’une interaction supplémentaire.
Grâce aux smart contracts autonomes, la layer 1 réduit le besoin de robots ou encore d’interaction humaine, ce qui réduit davantage la centralisation. Repoussant ainsi les limites de la décentralisation. De plus, la technologie innovante de Massa, permet d’enregistrer des données et de permettre aux smarts contracts, d’y accéder de façon autonome. À ce jour, il n’existe aucunes autres blockchains, qui puisse faire ce genre de smarts contracts.
Bien sûr, plusieurs autres blockchains utilisent des robots centralisés, mais cette manière de procéder présente des risques à cause du caractère centralisé, notamment en cas de liquidation d’option.
Le concept inédit derrière Massa les DAG
Les DAG ou Directed Acyclic Graphs sont une construction mathématique et informatique qui permettent la création de systèmes et de réseaux distribués présentant de nombreuses similitudes fonctionnelles avec ceux proposés par la technologie blockchain. Vous l’aurez compris, il n’existe pas de blockchain à proprement parler dans un DAG, seulement des nœuds qui permettent aux utilisateurs de valider que les règles du réseau et de ses contacts intelligents ont été respectés.
Chaque transaction correspond donc à un node. L’avantage, par rapport à la structure en arbre des blockchains, est que le traitement des données sont beaucoup plus rapides. Cette technologie utilise ainsi le chemin le plus court pour résoudre le problème. La blockchain massa intègre sa variante de DAG, avec un squelette appelé blockclique. Un système multichaines inédit qui permet de faire fonctionner 32 chaînes en parallèle selon les besoins du réseau.
Selon le white paper du projet, cette architecture permet donc une création et une validation de multiples blocs en parallèle. Ce n’est pas tout puisque le protocole blockclique basé sur la preuve d’enjeu est aussi résistant aux attaques de type Sybil.
Qu’est-ce que c’est que les attaques de type Sybil ? Une attaque Sybil est basée principalement sur l’obtention d’une influence indue sur les décisions prise sur le réseau. Pour faire ça, le hackeur, doit contrôler de nombreux pseudonymes qui lui permettent de mettre en pratique cette influence. En conséquence, le hackeur obtient un pouvoir de contrôle bien trop grand sur les décisions prises sur le réseau.
Enfin, la blockchain Massa, a créé un jeton dédié à la communauté, qui donne le contrôle total sur la gouvernance. Afin de mieux comprendre comment les créateurs de la crypto Massa en sont venus à la création de cette blockchain. Il faut revenir un peu plus tôt en arrière.
La décentralisation au cœur du projet
Comme expliqué au-dessus, l’objectif de Massa est de devenir la blockchain la plus décentralisée de l’écosystème. Comme le mentionne Damir : « une blockchain peut être considérée comme une mauvaise base de données, lente et chère. L’un des apports majeurs est la décentralisation. S’éloigner de cet attribut revient à perdre de vue son premier atout. ».
Pour réussir cet objectif, l’équipe s’est bien sûr tournée vers le POS (proof of stake) puisqu’il a pour avantage de ne pas créer une économie d’échelle dû à l’utilisation de matériel de mining. Le mining qui devient de plus en plus centralisé. Les mineurs les moins avantagés finissent par débrancher leurs appareils par manque de rentabilité.
Un problème survient toute fois dans le proof of stake. L’accessibilité à un hardware capable de faire tourner un nœud. Ainsi que le montant nécessaire à stacker afin de devenir validateur. Un petit nombre de validateurs signifie qu’un grand pan de la sécurité est laissé de côté.
C’est pourquoi, le projet est donc très précautionneux quant à la distribution de la crypto massa. Selon le site officiel, une entité ne pourra pas acquérir plus de 1 % du supply.
De plus, nous savons déjà que lors de la collecte de fonds, la répartition c’est fait avec plus de 100 personnes incluant 18 pays. Enfin, l’équipe elle-même ne s’attribuera qu’une très petite partie des jetons, avec un vesting portant sur plusieurs années.
En conclusion, je dirais que la blockchain Massa est une nouvelle layer 1 qui a des fondations solides et qui souhaite remettre en avant la base de pourquoi la blockchain a été créé : la décentralisation. Notamment, en mettent en place un système qui permet à n’importe qui peut faire tourner un node Massa. Cela avec un minimum de matériel (ordinateur portable).