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Pourquoi Monero est la crypto-monnaie de prédilection des organisations criminelles ?

La BCE, la Fed et le Trésor américain continuent de montrer du doigt le bitcoin qui se prête à un certain nombre d’activités illicites comme le blanchiment d’argent ou le trafic d’armes. Mais la crypto-monnaie préférée des organisations criminelles en est une autre : Monero. Voici pourquoi.

On parle beaucoup de Monero, et pas seulement à cause de la ronde +100% centrée depuis le début de l’année. Autour de la crypto-monnaie, lancée sur le marché en 2014 par un consortium de développeurs, ont en effet fini par graviter des organisations criminelles, cette pègre frauduleuse qui exploite la technologie rampante de la blockchain pour faire écran à leurs activités illégales.

Quel intérêt ?

L’intérêt pour Monero, mais aussi pour d’autres tokens qui partagent ses particularités, comme Dash et Zcash, semble avoir augmenté après les dernières mesures du FBI. Un coup de semonce, celui de l’agence fédérale américaine d’application de la loi, qui plonge ses racines dans le cas de Colonial Pipeline, l’oléoduc de 8 850 kilomètres paralysé pendant plusieurs jours par une attaque de ransomware.

Les pirates, afin de restaurer les systèmes informatiques de l’une des principales artères de pétrole brut et de gaz aux États-Unis, avaient demandé et obtenu le paiement d’un volume de bitcoins égal à environ 4,4 millions de dollars. Une grande partie de cette somme a toutefois été récupérée la semaine dernière par des agents fédéraux américains, qui ont tiré parti de l’un des principes cardinaux du bitcoin : le grand livre public, ou historique des transactions, visible par tous.

Monero, et donc Dash et Zcash, fonctionne toutefois différemment : le jeton fonctionne en fait sur la blockchain native, qui masque tous les détails des transactions. Il n’est pas possible, en effet, de retrouver l’identité des parties impliquées dans l’échange, ni le montant de la transaction elle-même. De plus, il n’y a pas d’outils de suivi offerts par la blockchain Bitcoin.

Les limites de Monero

« Sur la blockchain du bitcoin, vous pouvez voir les transactions du portefeuille, combien de BTC, d’où ils viennent, où ils vont. La blockchain de Monero, en revanche, obscurcit les adresses des portefeuilles, le volume des transactions, l’identité des contreparties », a expliqué Fred Thiel, ancien président d’Ultimaco, aux micros de Cnbc. En bref, le monde d’en bas semble avoir touché le jackpot, bien que Monero ne soit pas encore aussi « liquide » que le bitcoin, étant donné la réticence générale de nombreux échanges réglementés à le coter.

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