Alors que l’année 2024 s’approche à grands pas, le paysage économique subit un changement sismique, avec les États-Unis au centre d’un développement potentiellement révolutionnaire. Selon les dernières prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les États-Unis sont sur le point de connaître une baisse des taux d’intérêt dans les prochains mois, grâce à une décélération rapide des taux d’inflation. Cependant, tandis que les États-Unis respirent un soupir de soulagement, l’OCDE jette une ombre sur le Royaume-Uni, prévoyant qu’il sera confronté aux taux d’inflation les plus élevés du G7, constituant ainsi un véritable défi pour la Banque d’Angleterre.
Ce récit ne se limite pas à des chiffres ; il représente plutôt une montagne russe de prévisions économiques, avec les perspectives intermédiaires de l’OCDE jetant des éclairages surprenants et proposant des prévisions inattendues. L’inflation aux États-Unis devrait se modérer jusqu’à un taux acceptable de 2,2 % en 2024, pour ensuite se stabiliser encore plus à 2 % d’ici 2025. Ces chiffres ne sont pas seulement remarquables ; ils se classent parmi les plus bas du G7, l’Italie étant le seul pays à devancer les États-Unis en termes de faibles enjeux d’inflation.
L’énigme de l’inflation et les manœuvres des banques centrales
Cependant, il n’est pas encore temps de célébrer. La baisse de l’inflation, bien que bienvenue, ne signifie pas que nous pouvons baisser la garde. Clare Lombardelli, économiste en chef de l’OCDE, nous rappelle la réalité en soulignant que l’ombre de l’inflation plane toujours. Malgré une tendance mondiale à la baisse des taux d’inflation, grâce à une série de hausses des taux d’intérêt, la bataille est loin d’être gagnée. Le rapport sur l’emploi aux États-Unis de la semaine dernière a semé le doute, ravivant les inquiétudes concernant un marché du travail encore trop dynamique pour permettre des baisses de taux d’intérêt tant attendues.
La boule de cristal de l’OCDE prévoit que la plupart des pays du G20 atteindront leurs objectifs d’inflation d’ici la fin de 2025, avec les banques centrales sur le point de commencer à réduire leurs taux d’intérêt plus tôt que prévu. Les États-Unis pourraient connaître des baisses de taux dès le deuxième trimestre, tandis que la zone euro et le Royaume-Uni pourraient emboîter le pas au troisième trimestre. Le président de la Réserve fédérale, Jay Powell, partage ce sentiment, évoquant des réductions d’environ trois quarts de point cette année, une décision qui pourrait faire reculer les taux par rapport à leur niveau actuel, le plus élevé depuis 23 ans.
Pourtant, l’OCDE ne distribue pas de passe-droit. Elle met en garde contre le maintien de politiques monétaires prudentes pendant un certain temps, prônant une approche prudente plutôt qu’un retour précipité aux taux ultra-bas de l’ère pré-pandémique. C’est un marathon, pas un sprint, où l’économie américaine montre sa résilience et devrait surpasser ses homologues du G7 avec une croissance robuste de 2,1 % cette année, alimentée par des dépenses vigoureuses des ménages et un marché du travail solide.
L’histoire de deux économies : les États-Unis et le Royaume-Uni
Alors que les États-Unis bénéficient d’une reprise économique, le Royaume-Uni se retrouve dans une situation moins enviable, confronté à la perspective de devenir le leader du G7 en termes d’inflation. Avec des projections plaçant l’inflation au Royaume-Uni à 2,8 % cette année, en légère baisse à 2,4 % en 2025, la Banque d’Angleterre a un défi de taille pour maîtriser l’inflation. Cette disparité de fortunes souligne les divers défis auxquels font face les économies du monde entier alors qu’elles traversent la phase de reprise post-pandémique.
Dans le grand jeu d’échecs de l’économie mondiale, les États-Unis semblent prendre toutes les bonnes décisions, soutenus par un marché du travail qui défie les attentes et une croissance économique. Le rapport sur l’emploi de la semaine dernière témoigne de la puissance économique, avec plus de 350 000 emplois créés rien qu’en janvier, dépassant les prévisions et démontrant la résilience du marché du travail américain. Pendant ce temps, le salaire horaire moyen est en hausse, dépassant les prévisions et signalant une santé économique solide qui sous-tend l’accent mis par l’administration Biden sur une croissance économique intermédiaire.