Fiscalité bitcoins : tout comprendre en 2025

Fiscalité bitcoins : tout comprendre en 2025

Le Bitcoin est devenu en quelques années un actif incontournable, adopté par des millions d’investisseurs particuliers et de plus en plus d’institutions. Mais au-delà des promesses de rendements, la fiscalité des bitcoins reste un passage obligé. En France, les règles fiscales se sont durcies ces dernières années et concernent désormais tous les détenteurs de crypto-actifs. Dans ce guide 2025, nous vous expliquons tout : imposition, calcul des plus-values, minage, staking, DeFi, donations et obligations déclaratives.

Qu’est-ce que la fiscalité des bitcoins ?

La fiscalité bitcoins correspond à l’ensemble des règles fiscales qui encadrent l’achat, la détention, l’échange et la revente de bitcoins. Depuis 2019, les plus-values réalisées par les particuliers sont soumises à un régime spécifique prévu par le Code général des impôts. La France a choisi une approche stricte, considérant le Bitcoin comme un actif numérique et non comme une monnaie officielle. Cela signifie que chaque opération de cession est susceptible de déclencher une imposition.

Imposition des particuliers : seuils et taux applicables

Les particuliers qui achètent et revendent des bitcoins sont concernés par le régime des plus-values de cession d’actifs numériques. Vous êtes exonéré si le total annuel de vos cessions ne dépasse pas 305 €. Au-delà, toutes vos plus-values sont imposables, que vous soyez un investisseur occasionnel ou régulier. Deux options fiscales sont possibles : le prélèvement forfaitaire unique (PFU ou flat tax) à 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux) ou le barème progressif de l’impôt, intéressant si vos revenus sont faibles ou si vous êtes non-imposable.
Exemple : vous achetez 1 BTC pour 20 000 € et vous le revendez 30 000 €. Vous réalisez une plus-value de 10 000 €, qui sera taxée à 30 %, soit 3 000 €, si vous choisissez la flat tax.

Fiscalité bitcoins : investisseur ou professionnel ?

La distinction entre investisseur particulier et professionnel est essentielle. L’administration fiscale applique la méthode du « faisceau d’indices » pour déterminer le statut : nombre et fréquence des transactions, importance des moyens techniques utilisés, compétences et formation de l’investisseur. Si vous êtes considéré comme professionnel, vos revenus relèvent des BNC (bénéfices non commerciaux), voire des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) pour les activités d’achat-revente. Ce régime entraîne une imposition plus lourde et des cotisations sociales.

Calcul des plus-values sur bitcoins

Le calcul des plus-values n’est pas basé simplement sur la différence entre le prix d’achat et le prix de vente. La fiscalité des bitcoins repose sur une formule proportionnelle appliquée au portefeuille global.
Formule : Plus-value = Prix de cession – [Prix total d’acquisition × (Prix de cession / Valeur globale du portefeuille)]
Ce mode de calcul peut vite devenir complexe pour les investisseurs actifs. L’État impose l’utilisation du formulaire Cerfa 2086 pour déclarer chaque cession. Des outils automatisés existent pour simplifier cette tâche, comme Waltio ou Coqonut.

Fiscalité bitcoins et minage

Le minage de bitcoins est une activité particulière, car il ne s’agit pas d’un simple investissement mais d’une création monétaire numérique. Fiscalement, les revenus issus du minage sont imposés comme des BNC. Les bitcoins créés sont déclarés à leur valeur de marché lors de leur obtention. Le résultat est imposable selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Exemple : si vous minez 0,1 BTC et que celui-ci vaut 4 000 € au moment de sa réception, vous devez déclarer 4 000 € de revenus en BNC.

Staking et finance décentralisée (DeFi)

Le staking, qui consiste à bloquer ses cryptos pour générer des revenus passifs, est lui aussi soumis à la fiscalité. Les cryptos obtenues via staking doivent être déclarées comme BNC à leur valeur de marché. Lors d’une revente future, cette valeur devient le prix d’acquisition.
La DeFi (finance décentralisée) est encore en partie dans une zone grise, mais plusieurs cas sont désormais cadrés : le lending (prêt de cryptos), dont les intérêts sont considérés comme revenus de créance taxés au PFU 30 %, le yield farming et la liquidity mining généralement assimilés à des BNC, et les airdrops ou NFT, souvent fiscalisés également.

Fiscalité des dons et successions de bitcoins

Les dons de bitcoins suivent le régime fiscal des donations classiques. Un parent peut donner jusqu’à 100 000 € à son enfant sans impôt, tous les 15 ans. En l’absence de lien familial, les droits de donation peuvent atteindre 60 %. En cas de revente ultérieure, la valeur retenue pour le calcul des plus-values est celle du jour de la donation.

Obligations déclaratives liées aux bitcoins

Outre la déclaration des plus-values, l’administration impose de déclarer tous les comptes d’actifs numériques ouverts à l’étranger. Si vous utilisez une plateforme comme Binance, Kraken ou KuCoin, vous devez remplir le formulaire 3916-BIS. L’omission entraîne une amende de 750 à 1 500 € par compte non déclaré. L’administration fiscale croise de plus en plus ses données avec celles des plateformes d’échange, rendant la fraude quasi impossible.

Comment optimiser la fiscalité des bitcoins ?

La France ne prévoit pas de niches fiscales spécifiques pour les cryptos, mais plusieurs stratégies légales permettent d’alléger la facture. Utiliser les stablecoins (USDT, USDC) permet d’éviter une imposition immédiate en euro. Profiter des abattements sur les donations familiales offre une optimisation fiscale. Opter pour le barème progressif peut être plus avantageux si vos revenus sont modestes. Enfin, planifier ses cessions pour limiter le nombre de transactions imposables est une méthode simple et efficace.

Fiscalité bitcoins en Europe : de fortes disparités

La France se distingue par sa fiscalité stricte, mais d’autres pays sont plus souples. L’Allemagne exonère les plus-values si les cryptos sont détenues plus d’un an. Le Portugal, longtemps considéré comme un paradis fiscal, a durci sa fiscalité en 2023. La Suisse, quant à elle, est connue comme la « Crypto Valley » européenne avec un cadre fiscal favorable. Ces différences créent une concurrence fiscale entre États, certains investisseurs choisissant de s’expatrier pour alléger leur fiscalité.

Vers une harmonisation avec MiCA ?

Le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), publié en 2023 et applicable fin 2024, encadre les services sur crypto-actifs dans l’Union européenne. Toutefois, il ne prévoit pas d’harmonisation fiscale. Chaque pays conserve son autonomie en matière de taxation. La fiscalité bitcoins restera donc variable d’un État à l’autre.

FAQ – Fiscalité bitcoins

1. Dois-je déclarer mes bitcoins si je les conserve ? Non, tant qu’il n’y a pas de cession en euros ou en biens/services.
2. Les échanges BTC contre ETH sont-ils imposables ? Non, seuls les retraits en monnaie fiat le sont.
3. Quel est le seuil d’exonération ? 305 € par an.
4. Quel formulaire utiliser pour déclarer mes plus-values ? Le Cerfa 2086.
5. Et pour mes comptes étrangers ? Le formulaire 3916-BIS.
6. Comment sont taxés les revenus de minage ? En BNC, au barème progressif.
7. Le staking est-il fiscalisé ? Oui, comme BNC.
8. Peut-on choisir entre flat tax et barème progressif ? Oui, depuis 2023.
9. Que risque-t-on en cas d’oubli de déclaration ? Une amende de 750 à 1 500 € par compte non déclaré.
10. La fiscalité bitcoins sera-t-elle harmonisée en Europe ? Non, MiCA encadre les services mais pas les impôts.

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Le trading est risqué et vous pouvez perdre tout ou partie de votre capital. Les informations fournies ne constituent en aucun cas un conseil financier et/ou une recommandation d’investissement.

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