La surveillance financière des cryptomonnaies

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Dans le cadre de la lutte contre la criminalité financière, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Europe… La Commission européenne présente un ensemble complet de propositions législatives. Si elles sont adoptées, elles peuvent renforcer le pouvoir de l’UE en matière de surveillance financière des cryptomonnaies.

Pourquoi une surveillance des cryptomonnaies ?

Ce nouveau paquet vise à renforcer les règles européennes. Elles s’établissent déjà en matière de lutte contre :

  • le blanchiment d’argent
  • et le financement du terrorisme.

Ce paquet est très complet et comprend. En outre la proposition de création d’une nouvelle autorité européenne de lutte contre le blanchiment de capitaux. Cela s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour la sécurité 2020-2025.

Ces règles prolongent désormais les directives sur la sécurité et la surveillance financières. Mais en tenant compte des défis nouveaux et émergents liés à l’innovation technologique. Notamment pour lesquels il prévoit désormais de surveiller toutes les transactions en cryptomonnaies.

Selon cette proposition, toutes les transactions en cryptomonnaies au sein de l’UE doivent suivre pour connaître leur expéditeur et leur destinataire. Une interdiction des portefeuilles anonymes de cryptomonnaies est envisageable. Surtout dans ce qui est au fond une stratégie très ambitieuse.

L’objectif ultime de la Commission européenne est d’étendre les réglementations LAB/CFT aux cryptomonnaies en général. Cela permet un flux plus global et anonyme de transactions de valeur.

Atteindre et garantir une traçabilité totale

La présente proposition vise à faire en sorte que les portefeuilles de cryptomonnaies ne puissent pas être anonymes. De plus, cela permet un suivi financier de toutes les transactions.

Cela signifie que toutes les plateformes de cryptomonnaies opérant dans l’UE doivent collecter et fournir aux autorités européennes de surveillance financière. Notamment, toutes les informations essentielles sur chaque utilisateur, ainsi que l’historique de leurs transactions.

S’il est vrai que presque toutes les plateformes d’échange, ainsi que les entreprises fournissant des services de crypto-monnaies. Ils enregistrent et collectent des données en raison des lois mondiales contre le blanchiment d’argent et de la directive « Know Your Client » (KYC). D’ailleurs, elles sont désormais massives dans l’UE.

Cela représente un défi à tous les niveaux

Tant pour l’UE que pour les utilisateurs de cryptomonnaies. D’une part, s’il est nécessaire de réduire le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans l’UE. De même que la vie privée des utilisateurs est également importante.

S’il est vrai qu’il est possible de retracer les transactions de certaines cryptomonnaies. Il en existe d’autres destinées à être anonymes, les « anoncoins ». De sorte que leur commerce dans l’espace de l’UE. Peut-être est-il possible qu’à l’avenir il soit interdit.

En outre, cette proposition considère qu’il n’est possible de convertir les cryptomonnaies que sur les plateformes d’échange. Mais ne tient pas compte d’autres services. Ils opèrent au noir et qui permettent également de négocier entre les monnaies fiduciaires et les cryptomonnaies.

Elle ne considère pas non plus que les cryptomonnaies permettent de télécharger sur n’importe quel ordinateur un portefeuille qui peut être utilisé de manière anonyme via un VPN et avec lequel les cryptomonnaies peuvent être envoyées et reçues de manière anonyme si certaines considérations sont prises en compte.

Quels sont les conséquences ou les avantages de la surveillance des cryptomonnaies ?

L’établissement d’un contrôle strict des utilisateurs de crypto-actifs pourrait mettre fin aux activités criminelles qui se cachent derrière, mais il exposera également ces utilisateurs sur le plan financier, ce qui est probablement le principal objectif.

De nombreux analystes s’accordent à dire que ce paquet cherche exactement à minimiser l’évasion fiscale au sein des pays de l’UE, en déterminant la richesse individuelle des personnes en cryptomonnaies (déclarées et non déclarées), afin de régulariser le contrôle fiscal et de réduire l’évasion.

Mais le bitcoin a été créé précisément pour lutter contre le contrôle de l’État dans la sphère financière et pour empêcher les politiciens, en alliance avec les banques, de détruire la valeur de l’argent des gens par des politiques inflationnistes, entre autres méfaits.

Dans tous les cas, la vie privée et l’anonymat offerts par les cryptomonnaies seront pratiquement en danger une fois ces règles approuvées, car il est bien connu que de nombreuses règles approuvées en Europe sont ensuite copiées dans d’autres pays du monde.

Peut-être qu’en 2030, l’utilisation des cryptomonnaies sera totalement libre et quotidienne, mais entièrement surveillée et suivie par les autorités financières de l’UE et d’ailleurs.

Pour l’instant, il ne s’agit que de propositions générales qui doivent faire l’objet d’un vote au Parlement européen avant de pouvoir entrer en vigueur, mais elles restent raisonnablement inquiétantes, compte tenu de l’ampleur des objectifs qu’elles visent.

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