La néobanque néerlandaise bunq s’impose aujourd’hui comme la première banque-challenger européenne à proposer un service de staking flexible de cryptomonnaies, sans aucune période de blocage. Cette innovation marque un tournant majeur dans le secteur bancaire et crypto, car elle combine la simplicité d’un compte bancaire moderne avec les opportunités d’investissement offertes par les actifs numériques.
1. Qu’est-ce que le staking flexible ?
Traditionnellement, le staking – c’est-à-dire le fait de bloquer des cryptomonnaies pour participer à la sécurisation d’un réseau et obtenir des récompenses – impose une période d’immobilisation des fonds. Toutefois, avec bunq, cette contrainte disparaît. Les utilisateurs peuvent à tout moment retirer ou échanger leurs cryptos sans pénalité.
Grâce à une interface fluide, l’application permet de staker directement des actifs éligibles tout en conservant une liberté de gestion totale.
2. Une offre complète et ambitieuse
Le service est disponible dans l’ensemble de l’Union européenne, et plus largement dans l’Espace économique européen. Ainsi, des millions d’utilisateurs peuvent désormais accéder à cette innovation.
Au total, 20 cryptomonnaies basées sur le mécanisme Proof of Stake (PoS) sont prises en charge, dont Ethereum (ETH), Cardano (ADA), Solana (SOL), Polkadot (DOT), The Graph (GRT) ou encore Mina (MINA).
Les rendements annoncés peuvent atteindre jusqu’à 10 % par an, même si des taux plus modérés sont également proposés.
De plus, l’activation est très simple : en quelques clics depuis l’application mobile, il est possible d’activer le staking et de suivre ses gains en temps réel.
3. Modèle tarifaire et fonctionnement
Aucun frais n’est prélevé lors de l’activation du service. En revanche, bunq retient une commission de 25 % sur les récompenses générées.
Sur le plan technique, la banque adopte un modèle hybride : seule une partie des fonds (jusqu’à 50 %) est réellement stakée. Cela permet d’assurer une flexibilité maximale, tout en maintenant le rendement annoncé.
Les récompenses sont ensuite versées chaque semaine directement dans le portefeuille crypto intégré à l’application.
4. Quels risques pour les utilisateurs ?
Malgré son attrait, ce service n’est pas exempt de risques.
D’abord, il existe un risque de slashing : si le validateur sur lequel les actifs sont stakés est pénalisé, une partie des fonds peut être perdue.
Ensuite, contrairement aux dépôts bancaires, les cryptomonnaies stakées ne sont pas garanties.
Par ailleurs, les rendements et la valeur des actifs peuvent fortement varier en raison de la volatilité du marché.
Enfin, la réglementation européenne du staking reste en évolution, ce qui introduit une part d’incertitude.
5. Une initiative stratégique pour bunq
En lançant ce service, bunq confirme sa stratégie d’expansion dans l’univers crypto. En intégrant la gestion de comptes bancaires, d’investissements et de cryptomonnaies dans une seule application, la néobanque simplifie considérablement l’expérience utilisateur.
À terme, cette convergence entre banque et crypto pourrait redéfinir les standards des services financiers en Europe.