La Banque centrale européenne (BCE) affirme à travers sa présidente Christine Lagarde avoir terminé sa mission à l’égard du projet de l’euro numérique et avoir achevé la phase des travaux préparatoires. Découvrez l’avancée du projet et les étapes qui suivent.
LA BCE ACHÈVE LA PHASE ÉVALUATIVE DU PROJET
Lors de la conférence de presse de fin d’année de la BCE, la présidente Christine Lagarde a déclaré avoir achevé toutes les évaluations du projet. « Nous avons fait notre travail. C’est au Conseil européen, puis au Parlement européen, de dire si la proposition de la Commission est acceptable. »
Par ailleurs, elle a souligné l’importance de ce projet comme base de la stabilité du système financier à l’ère numérique et donc de réduire l’utilisation du pilier actuel qui se traduit dans les billets de la banque centrale.
« Nous voulons garantir, à l’ère, une monnaie qui soit l’ancre du système financier. La monnaie de banque centrale est physique, ce qui signifie qu’elle se présente sous forme de billets dans votre poche. La souveraineté numérique doit être numérique, un ancrage du système financier actuel », estime Mme Lagarde.
L’EURO NUMÉRIQUE VERRA-T-IL LE JOUR EN 2029 ?
À la suite de la phase préparatoire prévue de novembre 2023 à octobre 2025, la BCE envisage d’entamer la phase technique avec des tests et des pilotages prévus pour 2027.
Dans le cas où la décision des législateurs européens représentés par le Conseil européen et au Parlement européen serait favorable comme suite à la proposition de la Commission en 2026, une mise en circulation de la nouvelle monnaie numérique serait envisageable dès 2029 avec un déploiement progressif.
« Le projet d’euro numérique progresse, soutenu par les principaux dirigeants politiques européens et un engagement commun des États membres. En nous appuyant sur la phase préparatoire, qui s’est tenue de novembre 2023 à octobre 2025, nous poursuivons nos travaux techniques et continuons à soutenir le processus législatif.
Cependant, si les législateurs de l’UE donnent une suite favorable au règlement en 2026, l’euro numérique pourrait être mis en circulation d’ici 2029 », indique la BCE dans son dernier compte des avancées du projet.
Le projet se trouve face à un croisement de chemins décisif, confronté à un choix stratégique qui pourrait redéterminer le contexte des paiements électroniques européens et sa souveraineté financière et économique, ainsi que la fintech et le commerce intra-européen.
CHRISTINE LAGARDE : UN LONG PARCOURS AU SERVICE DE L’EUROPE
Christine Lagarde, née à Paris en 1956, est une avocate d’affaires et femme politique française diplômée en droit et en sciences politiques. Après un parcours remarquable de 25 ans au sein du cabinet d’avocats d’affaires Baker McKenzie, Madame Lagarde gravit tous les échelons jusqu’à devenir présidente du comité exécutif mondial.
Par la suite, elle entame une carrière politique de premier plan en France, occupant successivement les fonctions de ministre déléguée au Commerce extérieur, ministre de l’Agriculture, puis ministre de l’Économie et des Finances, devenant la première femme à ce poste.
En 2011, elle entre dans l’histoire comme première femme directrice générale du FMI, fonction qu’elle exerce pendant huit ans, avant de prendre en 2019 la présidence de la Banque centrale européenne, où elle œuvre notamment à la mise en place de l’euro numérique afin de renforcer la souveraineté financière européenne.
Source : la Banque centrale européenne
