La finance décentralisée s’effectue actuellement sur plusieurs blockchains. Comme Ethereum, Polkadot, Binance Smart Chain, Polygon, entre autres. Cependant, l’interopérabilité entre eux est encore limitée. De plus, les utilisateurs ne disposent pas de beaucoup de « ponts ». Notamment, pour faire passer leurs actifs de l’un à l’autre. Lors d’une conférence virtuelle, plusieurs spécialistes font valoir qu’il s’agit d’un point sur lequel il faut travailler.
Que se passe-t-il au juste ?
Le débat a lieu lors d’une table ronde à la conférence DeFi. Durant laquelle, il y a plusieurs participants importants :
- Jack Lu, fondateur et PDG de Wanchain
- Alex Melikhov, fondateur et PDG d’Equilibrum
- John Patrick Mullin, cofondateur de MANTRA DAO et de SOMA.finance
- et Dylan Dewdney, PDG de Kylin Network.
- Le modérateur est Nelson Merchan Jr, PDG de Light Node Media.
En guise d’introduction à la conférence, tous les participants conviennent de l’importance de l’interopérabilité des réseaux pour la finance décentralisée. À cet égard, Jack Lu déclare qu’il faut un « protocole commun » pour le partage d’informations. Telles que les données et les actifs entre les différentes blockchains publiques… Les obstacles que posent ces chaînes sont qu’elles ont des « langues » différentes et ne peuvent pas se « parler ».
Par exemple, Alex Melikhov a souligné l’importance du réseau Ethereum, « qui est là pour rester », et la nécessité pour les autres réseaux de s’y connecter et de se connecter entre eux de la même manière. « L’interopérabilité va vraiment ajouter de la valeur à ces blockchains », a-t-il ajouté.
Comment résoudre ce manque d’interopérabilité à l’avenir ?
Melikhov a déclaré qu’à Equilibrum, la société qu’il dirige, ils travaillent à la construction de « ponts » pour relier diverses blockchains d’une manière qui pourrait représenter une « percée » dans le secteur du DeFi.
Cependant, John Mullin et Dylan Dewdney ont tous deux déclaré que DeFi n’en est encore qu’à un « stade précoce », voire à un stade de testnet, selon ce dernier. À mesure que leur développement se poursuit, la finance décentralisée « va se généraliser », ont-ils fait valoir.
Un signe précoce de cette adoption accrue est venu du monde des affaires. Comme l’a rapporté CryptoNews, l’intérêt des investisseurs institutionnels a incité les gestionnaires d’investissements numériques tels que Grayscale à lancer des fonds négociés en bourse qui incluent des cryptocurrences.
Cependant, selon les intervenants de la conférence DeFi, il y a encore des gens qui regardent d’un mauvais œil ces nouvelles plateformes d’investissement. « Après plusieurs années avec de multiples essais chez DeFi, nous savons qu’il existe des pirates informatiques, il faudra donc du temps pour que les gens fassent vraiment confiance à ces applications », a déclaré Jack Lu.
Simplifier DeFi pour l’utilisateur
Pour atteindre cette masse, les améliorations de l’expérience des utilisateurs non experts y seront pour beaucoup. À cet égard, Alex Melikhov a souligné l’existence de plusieurs projets de deuxième couche dans Ethereum qui peuvent être plus conviviaux, ce qui améliore l’expérience dans les applications DeFi.
Dans le même ordre d’idées, Jack Lu a déclaré que Wanchain travaille également sur des technologies multi-chaînes et cross-layer pour connecter plusieurs blockchains sans avoir besoin de passer par un pont centralisé comme solution. L’un des principaux ponts aujourd’hui est Binance, avait précédemment déclaré Melikhov.
Vers la fin de la discussion, John Mullin a consacré un dernier commentaire aux réglementations qui pourraient être mises en place pour la finance décentralisée. Il a déclaré que les régulateurs « ne sont pas du tout à l’aise en dehors de la blockchain Ethereum, et peut-être du Bitcoin », même s’il a précisé qu’Ethereum est en vogue et se trouve au centre de la scène aux États-Unis pour les organismes publics qui cherchent à réglementer le secteur.
