Un NFT vendu à 5 millions de dollars au nom de la liberté de la presse

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Pour Edward Snowen, la liberté de la presse vaut 5 millions de dollars. Il a annoncé sur Twitter le récent achat de son NFT Stay Free. Qui a participé à l’achat ? Comment a-t-il vendu ce NFT ? Quel est le lien entre liberté de la presse et la crypto ? Quel est l’avenir des NFT ?

Edward Snowden est un lanceur d’alerte américain de 37 ans. Sa profession initiale est l’informatique. Il est connu pour avoir dénoncé la présence de nombreux logiciels de surveillance de masse américains et britanniques. Quant à la crypto, l’ancien lanceur d’alerte a déjà exprimé, dans le passé, son intérêt pour ce marché prometteur et fructueux.

Il a vendu son premier NFT sur la plateforme très sécurisée Fondation. Il s’agit d’un marché communautaire dans lequel de nombreux artistes proposent de mettre en vente leurs œuvres. Sur le réseau social Twitter, il a manifesté sa joie et a remercié les investisseurs, participants à l’enchère et les adhérents de la Fondation pour la liberté de la presse.

Défendre et protéger la liberté de la presse

Fondation pour la liberté de la presse est une association à but non lucratif pour la défense de la liberté d’expression et les droits de la presse. Centrée sur un soutien financier de ces libertés, l’association compte parmi elle le célèbre lanceur d’alerte. Edward Snowden est le président du conseil administration de la fondation. La fondation pour la liberté de la presse a d’ailleurs souligné qu’elle utiliserait ce gain pour poursuivre le développement des technologies afin d’aider et de sécuriser au mieux les journalistes et leurs sources.

Secure Drop a aidé Edward Snowden à créer son NFT. Secure Drop est une plateforme de logicielle gratuite et open source. Ainsi, elle assure ainsi un échange sécurisé pour les journalistes et leurs sources. Habituellement, les NFT s’utilisent qu’à des fins spéculatives. Peu courante, la décision de Snowden est donc novatrice et bénéfique pour la cause de la liberté de la presse.

Le NFT

NFT est un sigle du mot anglais non fungible token, il signifie littéralement jetons non fongibles. Autrement dit, cela signifie que ce jeton est unique et irremplaçable. Ces jetons sont nettement différents que les nombreux autres jetons présents sur le marché des cryptomonnaies (BTC, LTC, XPR…). En effet, on observe sur le marché une plus grande présence de jetons fongibles, nommés utility token, exploités pour un service précis.

En revanche, le NFT suscite de plus en plus l’intérêt des utilisateurs de cryptomonnaies. C’est d’ailleurs le ERC-721, basé sur Ethereum, qui est aujourd’hui le jeton non fongible le plus populaire et demandé sur le marché. Plus généralement, une monnaie prend plus ou moins de valeur selon sa fongibilité. Lorsqu’une devise a une utilité bien spécifique et qu’elle est considérablement acceptée par les utilisateurs, la demande est encore plus forte et sa valeur aussi. Il faut également savoir que lorsque l’on crée et qu’on génère un NFT, il est possible de le nommer soi-même. C’est ainsi, que Snowden a nommé son NFT Stay Free.

NFT d'Edward Snowden

             NFT d’Edward Snowden

La DAO

Soucieux de la transparence des informations qui circulent, Snowden se tourne de plus en plus vers des organisations décentralisées et autonomes. Il s’agit de DAO (decentralized autonome organisation), des organisations fondées sur une monnaie numérique décentralisée. C’est aujourd’hui le cas pour une très grande majorité des protocoles des blockchain présentes sur le marché du crypto. On peut nommer Ethereum, Bitcoin, Binance ou encore la blockchain Litecoin qui sont des réseaux décentralisés.

PleasrDAO, l’acheteur du NFT de Snowden

C’est donc PleasrDAO qui a déboursé la jolie somme de 5,4 millions de dollars. Il s’agit d’un groupe qui se base sur la puissance des contrats intelligents utilisés par de nombreux collectionneurs d’arts. Ainsi, cette organisation décentralisée base son activité dans l’investissement dans l’art numérique. Les membres de cette DAO sont pour la plupart d’entre eux anonymes. L’un deux à récemment déclaré : « Il y a beaucoup de vendeurs de NFT qui sont juste là pour le capital ; ils veulent juste profiter de l’engouement pour le NFT et revendre en fiat » – « Ce n’est pas constructif pour la crypto-monnaie dans son ensemble. »

PleasrDAO soutient pleinement les convictions du célèbre lanceur d’alerte. En effet, la DAO a acheté le NFT à Snowden pour le rôle qu’il a pu jouer dans les règles de transparences au grand public. Elle estime que ses activités pour dénoncer la NSA et ses systèmes de surveillances, ont beaucoup contribué à rendre plus transparent des informations dans de multiples disciplines. Cette organisation et Snowden forment donc une belle alliance par les causes qu’ils défendent.

Le fonctionnement de PleasrDAO

PleasrDAO distribue ses propriétés sous la forme de jetons. Ainsi, chaque membre de la plateforme reçoit alors une partie de ces actifs crées. Étant un système totalement décentralisé, chacun de ces membres fait partie intégrante de la gouvernance DAO et communiquent par un chat de groupe. Si un de ces membres serait mené à quitter la plateforme, tous ses actifs seraient rachetés et redistribués entre les autres adhérents de l’organisme. Suite à l’achat du NFT de Snowden, PleasrDAO ne prévoit aucune orientation spécifique de ses activités dans le futur. Cependant, l’organisation compte bien poursuivre ses projets dans la collection d’art, l’incubation et l’investissement providentiel.

L’avenir des NFT

Encore beaucoup de grands investisseurs et entreprises se tournent et s’intéressent au marché du NFT. Elon Musk en passant par les équipes de NBA, le NFT pique la curiosité de beaucoup de nouveaux clients. Plus récemment que cela c’est le PSG qui décide de montrer son intérêt pour ces jetons non fongibles. Le grand club parisien a en effet annoncé que pour ce 24 avril il mettrait en enchère des NFT. Tous sont liés à plusieurs œuvres de l’artiste français Ludi. Pour ces NFT ci, il s’agit d’une vente pour des fins spéculatives.

Cependant, c’est le groupe Fonds de dotation du Paris Saint-Germain qui récupère la moitié des gains obtenus lors de la vente. Il s’agit d’une association tournée vers des missions sociales, humanitaires, éducatives et sportives. C’est sur la plateforme spécialisée OpenSea que le PSG vendra cinq figures virtuelles animés en 3D de l’artiste. D’autres œuvres seront également vendues, pour un total de 11 NFT. Les enchères s’adressent à tout type de client, il suffit de posséder un compte sur la plateforme qui propose de les vendre.

Très dernièrement, c’est également la grande société IBM qui exploite les NFT dans ses activités. En effet, l’entreprise américaine de produits informatiques souhaite produire ses brevets sous la forme de tokens non fongibles. Les NFT se tourneraient alors vers le support de brevet et ne serait plus réservés aux jeux vidéo et les collections d’arts. Numériser ces brevets pourrait aider l’entreprise et son partenaire IPwe à produire des liquidités, ce qui n’était pas possible auparavant. En plus de générer des NFT, IBM souhaite également pouvoir proposer un service capable d’en acheter et d’en vendre.

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