Aujourd’hui, nous avons eu la chance d’assister à la conférence de presse organisée par Paymium. Le thème de la conférence était : “Le Bitcoin, bilan 2021 et perspectives 2022 : Vers un nouveau paradigme ?”
La conférence était animée par Pierre Noizat, PDG-cofondateur de Paymium et Claire Balva, Directrice Blockchain & Cryptos chez KPMG France.
Elle s’est divisée en deux parties : le bilan de l’année 2021 et les perspectives pour l’année 2022. Nous allons donc reprendre la trame de la conférence en terminant par présenter quelques résultats de Paymium pour l’année 2021 et quelques-uns de ces projets pour 2022.
Bilan 2021
La première chose à retenir de cette année 2021 est la hausse exceptionnelle qu’a réalisé le Bitcoin : 317 %.
Voici également les faits marquant à retenir en 2021 :
Les avancées technologiques
En 2021, le protocole Bitcoin s’est perfectionné avec la mise à jour « Taproot » qui a renforcé la confidentialité des transactions. Cette mise à jour a également permis la création de smart-contracts plus légers et complexes, mais aussi de faciliter les transactions multi-signatures moins coûteuses.
Le développement technologique à mettre en avant est l’adoption grandissant de Lightning Network. Concrètement, ce réseau Lightning a facilité l’utilisation du bitcoin comme monnaie officielle par le Salvador. En dehors du Salvador, de manière plus globale, Lightning Network a connu une hausse de 112 % sur l’année 2021.
Il permet d’améliorer les transactions instantanées en réduisant les frais des micropaiements. L’utilisation du bitcoin est désormais plus fluide et plus adaptée pour un usage quotidien.
Ce qu’il faut retenir des avancées technologiques de 2021 ? Le protocole Bitcoin s’améliore constamment !
Bitcoin s’affirme comme une réserve de valeur
D’après Pierre Noizat, le Bitcoin n’est dorénavant « plus utilisé comme une monnaie, mais comme une réserve de valeur”.
Une nouvelle fonction qui se retrouve dans les chiffres. En 2021, le Bitcoin a connu une hausse de 79 % de sa capitalisation boursière. Une augmentation spectaculaire qui met en évidence les investissements importants réalisés par les institutionnels et non pas par des particuliers : “ Les acteurs qui portent le cours du bitcoin sont des professionnels et plus des particuliers”.
Lors de la conférence, Pierre Noizat a également comparé le Bitcoin à l’or : “Observer le bitcoin par rapport à l’once d’or est très intéressant, ce sont deux réserves de valeur.”
“En 2021, on est passé d’une équivalence à l’once d’or au lingot d’or, le rapport entre les deux va s’équilibrer.”
Les investisseurs de plus en plus conscients de la valeur intrinsèque du Bitcoin
Effectivement, le Bitcoin n’est plus une affaire de particulier et à présent les institutionnels s’en mêlent.
Une tendance qu’a observée Claire Balva :
“Les grandes fortunes ne veulent plus de liquidités fiat alors ils vont vers le bitcoin. Des entreprises du CAC 40 viennent nous voir pour investir dans la crypto et beaucoup d’acteurs Fintech qui, jusqu’ici, fermaient les yeux sur la crypto sont désormais intéressés. Ils ont envie de se lancer dans la danse et vont proposer petit à petit des services pour l’utilisation du bitcoin.”
C’est un changement de position qui est traduit par la hausse des investissements indirects dans Bitcoin via des institutionnels comme Grayscale ou MicroStrategy.
Retour sur les 3 événements marquants des institutionnels sur le Bitcoin en 2021 :
Réglementation et écologie
La réglementation et l’écologie sont les deux reproches souvent faits au Bitcoin par ses détracteurs.
Cependant, en France, il y a eu 28 entreprises enregistrées auprès de l’AMF entre mars 2021 et janvier 2022. La réglementation du Bitcoin est donc en marche, même si Pierre Noizat n’observe pas un grand changement du système bancaire : “Malgré le PSAN (prestataires de services sur actifs numériques) la relation avec les banques restent compliquées”.
Le deuxième reproche fréquemment fait au Bitcoin est d’être trop polluant. Mais, Bitcoin Mining Council estiment que 57,7 % des mineurs de Bitcoin ont utilisé de l’électricité issue de production durable au troisième trimestre 2021, soit une hausse de 60 % par rapport au premier trimestre 2021.
Pierre Noizat a répondu à ces détracteurs : “Le bitcoin est un atout dans la transition écologique, c’est faux de dire que le bitcoin pollue !”
Perspective 2022
Les institutionnels de plus en plus présent
Sur le plan géopolitique, de nouveaux pays envisagent de suivre l’exemple du Salvador et d’adopter le BTC comme monnaie légale. Une étude sortie en 2022 par KMPG souligne plusieurs zones géographiques intéressées par l’adoption du Bitcoin. On parle de l’Amérique centrale et du Sud, du Caucase, l’Asie du Sud-Est et notamment le Tadjikistan, mais aussi L’Afrique de l’Est. En 2022, il n’est pas impossible de voir de nouveau pays arriver au même stade de réflexion que le Salvador.
Comme l’explique Pierre Noizat, “choisir Bitcoin, c’est choisir un nouveau système monétaire, c’est l’expression d’une vision politique de dédollarisation. Bitcoin a une utilité sociale, deux milliards de personnes adultes n’ont pas de compte bancaire”.
Bien sûr, l’arrivée des institutionnels ne s’est pas faite que par la géopolitique puisqu’en 2021 il y a eu une croissance de la quantité de Bitcoins détenus en bourse.
De plus, la démocratisation du Bitcoin devait aussi faire augmenter les investissements indirects.
Après Coinbase, d’autres entrées en bourse d’entreprise crypto sont à prévoir comme Kraken, Etoro ou Blockfi. Paypal, Lydia et Revolut autorisent déjà l’échange de crypto.
Les cryptomonnaies vont devenir une industrie comparable aux autres industries, comme l’a explicité Claire Bakva : “On peut imaginer que les plateformes d’échange rachètent dans le futur les acteurs institutionnels classiques”.
Le bitcoin en sauveur ?
Comme évoqué dans le bilan de 2021, le taux de croissance et l’inflation attire l’attention sur le Bitcoin en tant que réserve de valeur.
Bitcoin devrait continuer d’affirmer son rôle dans la transition numérique puisqu’il est plus durable que le système monétaire traditionnel et représente aussi une solution pour s’affranchir des GAFAM.
Vers une tokenisation de l’économie
Les dernières années ont été marquées par l’uberisation de l’économie et de la société, pouvons-nous imaginer une tokenisation de l’économie ?
C’est en tout cas ce que pense Pierre Noizat avec le développement des NFTs, de la DeFi et surtout l’arrivée d’Ethereum 2.0 en 2022.
Les prochains évènements majeurs qui peuvent impacter Bitcoin en France :
Bilan de Paymium en 2021
En 2021, Paymium a réalisé un volume de transactions de 118 millions d’euros, un record pour la plateforme qui souligne la démocratisation des cryptomonnaies.
Pour rester dans les statistiques, il n’y a pas eu de ralentissement constaté dans les inscriptions suite aux évolutions réglementaires avec une hausse de 30 % des comptes validés entre 2020 et 2021.
Pour 2022, Paymium travaille sur de nombreux projets qui devrait sortir comme l’arrivée d’Ethereum et l’activation du trading de token courant 2022.
Découvrez l’intégralité de la conférence de presse de Paymium en cliquant ici !