Le hard fork de Londres a déjà lieu sur Ethereum. Avec elle, la proposition de mise à niveau tant attendue EIP-1559 débute. L’événement se produit au bloc 12 965 000, à 12 h 33 UTC ce jeudi 5 août 2021. Cette évolution modifie le mécanisme par lequel les frais sont payés aux mineurs. Ce qui introduit le concept de « tipping« . De plus, il en ajoute le brûlage des commissions.
Que se passe-t-il au juste ?
Au moment de la rédaction de cet article, sur des explorateurs de blockchain tels qu’Etherscan. On peut voir que les montants brûlés varient entre 0,03 et 1,4 éther (ETH) par bloc. Dans l’heure suivant le fork, environ 200 ETH sont brûlés.
Au-delà de l’optimisme de la communauté quant aux changements que cette mise en œuvre apporte à Ethereum. Il est nécessaire de comprendre que ceux-ci sont destinés à être vus sur le long terme. Par exemple, une chose que l’on entend souvent. Notamment, au cours des derniers mois. A partir d’aujourd’hui, l’éther, la cryptomonnaie native du réseau, devient un actif déflationniste.
Beaucoup d’investisseurs s’intéressent à la situation
Cette caractéristique présente un intérêt particulier pour les investisseurs, car elle intègre le concept de rareté croissante. C’est pour cette raison que plusieurs éthériens qualifient leur cryptomonnaie préférée de « monnaie ultrasonique ». Ils cherchent ainsi à démontrer une prétendue supériorité de l’ETH par rapport au bitcoin (BTC), souvent qualifié de « monnaie solide », en raison de son offre limitée à un maximum de 21 millions d’unités. Cela doit se produire pour que l’Ethereum soit déflationniste.
Joseph Lubin, fondateur de la société d’analyse blockchain Consensys, explique : « Nous avons une quantité fixe d’or sur la planète, et l’offre fixe de bitcoins représente une monnaie solide pour certaines personnes. Avec 13 milliards de dollars d’ETH dans le contrat Ethereum 2.0 et 70 milliards de dollars dans la finance décentralisée, la demande d’ETH est énorme. Et maintenant nous brûlons des ETH avec l’introduction du hard fork de Londres. »
Ce que dit Lubin est vrai, mais il faut le comprendre sur une longue période de temps. Pour que l’éther soit un actif déflationniste, il faut brûler plus d’ETH que ceux qui sont émis.
Selon le portail Bitrates, environ 18 millions d’ethers sont extraits chaque année, ce qui signifie qu’environ 49 000 nouveaux ETH seraient produits quotidiennement.
Si la tendance de 200 ETH brûlés par heure se poursuit, cela donne un total de 4 800 ETH cessant d’exister chaque jour. C’est près de 10 fois moins que le nombre produit au cours de la même période. Par conséquent, Ethereum n’est pas, à ce jour, un système monétaire déflationniste.
Quand la cryptomonnaie Ethereum sera-t-elle déflationniste ?
Si tout se passe comme prévu, l’éther ne pourrait devenir un actif déflationniste qu’après que le réseau sera passé à la preuve d’enjeu (PoS) avec la mise en œuvre complète d’Ethereum 2.0.
C’est ce qu’a expliqué, il y a plusieurs mois, le développeur Justin Drake, qui est chercheur à la Fondation Ethereum. Selon lui, le « pic de l’offre » serait atteint avec la fusion de la blockchain actuelle avec la version 2.0. Ce n’est qu’après cela que nous commencerions à voir une réduction de la circulation par la combustion des jetons.
Ce portail d’information a rapporté que, selon les calculs de Drake, l’offre serait d’environ 120 millions d’ETH au moment où la fusion aura lieu.
La circulation actuelle de cette cryptomonnaie est estimée à 117 millions, bien que, comme l’explique ce média, il n’existe pas de mécanisme unique pour calculer l’offre en Ethereum, contrairement à ce qui se passe en Bitcoin.
Et quand la fusion tant attendue aura-t-elle lieu ?
On ne peut pas encore répondre à cette question. Il n’y a pas de consensus sur la date, bien que certains s’attendent à ce qu’une « fusion minimale viable » puisse être exécutée avant la fin de l’année en cours ou au premier trimestre 2022.
La date provisoire pour qu’Ethereum 2.0 soit pleinement fonctionnel est décembre 2023. Toutefois, les développeurs du réseau adaptent fréquemment les dates cibles en fonction de l’avancement de leurs recherches.
