Le régulateur roumain des jeux d’argent, l’Office National des Jeux de Hasard (ONJN), a inscrit Polymarket sur la liste noire des opérateurs interdits dans le pays. La mesure vise une activité jugée de jeu d’argent sans licence malgré le statut revendiqué de « marché de prédiction ».
Selon le régulateur, la plateforme permettait aux utilisateurs de miser des sommes importantes sur des résultats d’événements, y compris électoraux, en utilisant des cryptomonnaies ou des devises traditionnelles, sans respecter les obligations légales des opérateurs de jeux autorisés.
Pourquoi Polymarket a été visée
Jeu de contrepartie et absence de licence
Polymarket fonctionne selon un modèle de pari peer‑to‑peer : les utilisateurs misent les uns contre les autres, la plateforme prélève une commission, et les résultats dépendent d’événements futur‑incertains. Aux yeux de l’ONJN, cela relève de la définition de « jeux d’argent » dans la législation roumaine.
Volumes massifs liés aux scrutins électoraux
Les autorités ont relevé des volumes très élevés de paris liés aux élections nationales et locales. Cette situation a renforcé l’inquiétude de voir des plateformes non‑contrôlées exploiter des événements à forte sensibilité démocratique.
Manquement aux exigences de protection et de conformité
Le régulateur a pointé plusieurs lacunes : absence de déclaration fiscale locale, absence de protections des joueurs (auto‑exclusion, vérification de l’âge et des fonds), manquement aux procédures anti‑blanchiment, et opacité sur les activités. Ces déficits ont lourdement pesé dans la décision.
Implications pour l’écosystème crypto
Cette décision roumaine met en lumière plusieurs enjeux :
- Le flou juridique autour des « marchés de prédiction » vs jeux d’argent, selon les juridictions.
 - La montée en puissance des régulateurs considérant désormais les plateformes crypto comme devant respecter les mêmes obligations que les opérateurs traditionnels.
 - Le risque pour les utilisateurs : limitation d’accès local, blocages géographiques et pression accrue sur les opérateurs pour clarifier leur statut légal.
 
            
															
															
								
